Thèse en épidémiologie

il y a 1 mois


FontenayauxRoses, France IRSN Temps plein

SUJET DE THESE
Effets non-cancer et qualité de vie à long terme des patients traités par radioiode pour un cancer de la thyroïde

Contexte et objectifs:
Le cancer de la thyroïde est un cancer de bon pronostic, dont l’incidence a augmenté en moyenne de 4,4 % par an entre 1990 et 2018 en France [1]. Avec 10 000 nouveaux cas par an en France, il se situe au 4e rang pour l’incidence et 16e rang pour la mortalité par cancer chez la femme, et au 14e rang pour l’incidence et 15e rang pour la mortalité chez l’homme. Le type histologique le plus fréquent est le cancer papillaire, de très bon pronostic, avec un taux de survie à 10 ans supérieur à 90% [1]. Le traitement de référence des cancers différenciés de la thyroïde repose sur la chirurgie (la thyroïdectomie) associée ou non à un traitement par radioiode (131I) [2].
L’utilité du traitement par le 131I est débattu, notamment pour les cancers à faible risque de récidive en raison de leur excellent taux de survie et de la possibilité d’effets indésirables de ce traitement à court, moyen et long termes [3]. On assiste actuellement à une diminution des indications et de l’activité administrée d’131I pour les cancers thyroïdiens à faible risque de récidive [4].

En raison de l'excellent pronostic global du cancer de la thyroïde, la préservation de la qualité de vie (QoL) liée
à la santé est un élément important à considérer lors de la prise en charge thérapeutique du cancer de la thyroïde. Cependant, peu d'études se sont concentrées sur la QoL à long terme (après 6 mois et plus) chez les survivants du cancer de la thyroïde [5]-[7]. Une revue de la littérature datant de 2011 montre que les études ont rapporté des résultats contradictoires : certaines études ont trouvé une QoL inférieure chez les survivants du cancer de la thyroïde par rapport à une population saine ou à d'autres groupes de référence, alors que d'autres
études n'ont trouvé aucune différence avec la population de référence [6]. Cette revue souligne également le manque d'études à long terme avec un protocole prospectif et longitudinal. De plus, une seule étude a été menée en France sur la QoL chez les patients atteints d’un cancer de la thyroïde et traités par radioiode avec un suivi de 9 mois, et soulève également la nécessité d'une étude à long terme après traitement [5].

Dans ce contexte, l’étude des effets indésirables d’un traitement par radioiode pour un cancer de la thyroïde apparaît comme un enjeu important, surtout dans un contexte de survie longue généralement associée à cette pathologie. Ainsi, les effets indésirables du traitement peuvent altérer de façon importante la qualité de vie des patients, sans bénéfice démontré du traitement sur la survie.

L’un des effets le plus souvent rapportés par les patients après traitement est la sensation de bouche sèche liée
à une atteinte des glandes salivaires [8]. Ces dernières ont en effet la capacité à concentrer l'iode [9], pouvant
être le siège d’une inflammation importante lors de l’administration d’131I ; cette inflammation est susceptible d’entraîner des complications salivaires chroniques [9] pouvant être à l’origine d’une détérioration de la santé bucco-dentaire [10]. Cependant, en fonction des études, de la méthode d’identification des complications salivaires et du moment de la recherche de ces complications, l’incidence des complications salivaires rapportée dans la littérature varie considérablement, allant de 2 à 67% [9]. Alors que les complications salivaires peuvent
être évaluées objectivement par scintigraphie au Technetium-99m ou par sialométrie, mais sans standardisation des seuils pathologiques, plusieurs études ont recherché les complications salivaires à l’aide d’auto

A ce jour, la relation entre la dose absorbée par les glandes salivaires et les effets indésirables, et notamment l’altération de la QoL, n’a jamais été étudiée. Quelques études ont estimé la relation dose-risque entre l’activité administrée comme proxy de la dose reçue aux glandes salivaires et les troubles salivaires [12]. Néanmoins, l’activité administrée ne reflète pas précisément la dose reçue au niveau des glandes salivaires en raison de l’impact de la taille des reliquats thyroïdiens, d’une éventuelle carence en iode du patient avant le traitement, ou de la décroissance de la dose absorbée dans la glande salivaire qui n’est pas linéaire mais modifiée de façon importante par la prise alimentaire responsable de salivation.

Enfin, alors qu’il a été montré une interrelation forte entre les processus épigénétiques et les facteurs génétiques associés au syndrome de la bouche sèche [13], et que dans un autre contexte, des changements épigénétiques spécifiques pouvaient entraîner une plus grande sensibilité aux rayonnements ionisants [14],



  • Fontenay-aux-Roses, France IRSN Temps plein

    **Intitulé du poste**: Doctorant en biostatistique. Analyses d'associations entre exposome radiologique et pathologies H/F **Type de contrat**: Doctorat **Statut**: Cadre **Disponibilité du poste**: 03/10/2023 **Localisation du poste**: Fontenay-aux-Roses **Environnement / Organisation / Contexte**: La thèse se déroulera au sein du laboratoire...

  • Biostatisticien (H/F)

    il y a 1 mois


    Fontenay-aux-Roses, France IRSN Temps plein

    **Intitulé du poste**: Biostatisticien H/F **Type de contrat**: CDD **Statut**: Cadre **Disponibilité du poste**: 01/03/2024 **Localisation du poste**: Fontenay-aux-Roses **Environnement / Organisation / Contexte**: **Le Laboratoire d’épidémiologie des rayonnements ionisants (LEPID)** auquel vous serez rattaché(e) s’intègre dans le Service de...