Stage : Analyse des situations d’usage de l’outil Ecobordure dans le cadre d’une démarche d’acc[...]

Stage : Analyse des situations d’usage de l’outil Ecobordure dans le cadre d’une démarche d’accompagnement à la transition agroécologique Présentation INRAE L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes. Environnement de travail, missions et activités Vous serez accueilli.e au sein de l'Unité Mixte de Recherche « Biodiversité Agroécologie et Aménagement du Paysage» (UMR BAGAP) sur le site de l’Institut Agro (IARA) à Rennes. Les Infrastructures Agro‑Ecologiques (IAE) telles que les bordures de champs représentent un enjeu clé de la multifonctionnalité des paysages agricoles. Les bordures de champs, éléments semi‑naturels, à l’interface entre la parcelle agricole et tout autre milieu (autre parcelle, route, chemin, bosquet, ...) constituent, en situation favorable, de véritables réservoirs de biodiversité. Influencées par les choix de gestion dédiée (pratiques de fauche, broyage, désherbage, ...) et par le paysage environnant, les bordures de champs sont au cœur des enjeux actuels visant à (ré) concilier agriculture et biodiversité à différentes échelles. Cette ambition agroécologique est à l’origine du développement de l’indicateur Ecobordure et de la démarche diagnostique associée. Ecobordure est basé sur l’identification de la part relative de trois groupes d’espèces de plantes herbacées aux traits fonctionnels contrastés (adventices, forestières, prairiales). L’outil permet, en qualifiant l’état écologique des bordures de champs, d’inférer les causes (pratiques agricoles actuelles et passées) et les conséquences en termes de fonctions écologiques potentielles de cet état ; au niveau d’une exploitation agricole, via un échantillonnage, Ecobordure permet de mettre en regard l’état agroécologique des bordures de champs, les stratégies de durabilité d’un agriculteur et le contexte de son exploitation. Né d’une démarche partenariale de co‑conception entre Recherche‑Formation‑Développement, Ecobordure cible prioritairement les agriculteurs, conseillers et formateurs souhaitant s’inscrire dans une démarche de transition agroécologique. Aujourd’hui, plus de 200 personnes ont été formées à l’utilisation de l’outil et de la démarche Ecobordure par l’intermédiaire de la formation annuelle organisée par les services d’appui à l’enseignement technique agricole (IARA). Le projet CASDAR DEBORA en cours vise quant à lui à déployer l’outil Ecobordure en proposant des adaptations aux contextes des acteurs engagés dans des démarches de transition agroécologique. Dans ce contexte, et alors que les marques d’intérêt pour l’outil se multiplient, il est aujourd’hui nécessaire de faire un point d’étape afin de mieux comprendre les usages actuels et potentiels de l’outil. Vous serez recruté.e pour travailler sous la responsabilité de Claudine Thenail (agronome), Médulline Terrier‑Gesbert (ingénierie de l’innovation) et Audrey Alignier (écologue), en collaboration étroite avec les partenaires du projet CASDAR DEBORA. Vous travaillerez donc avec des partenaires académiques et des professionnels du développement et de la formation en secteur agricole et de l’agro‑environnement. Cette étude se fera dans le strict respect du règlement de protection des données personnelles (RGPD). Mission et activités L’objectif général du stage sera de recenser et de qualifier les usages qui sont faits de l’outil Ecobordure, mais aussi et surtout le cadre / contexte dans lequel ces usages s’effectuent : qui ? pourquoi ? dans quel contexte d’action et de financement ? en réponse à quel enjeu ? en lien avec quelles politiques publiques ? Ce travail reposera sur des entretiens semi‑directifs conduits auprès des utilisateurs en régions (agriculteurs, conseillers de chambre d’agriculture, ...), ainsi qu’auprès des partenaires actuels du projet CASDAR DEBORA (Chambres d’Agriculture, Etablissements de Formation et d’Enseignement Agricole, Conservatoires Botaniques, …). Il est envisagé de mobiliser les cadres d’analyse du diagnostic des situations d’usage (IDEAS – Cerf et al., 2012) et/ou de l’utilisabilité (voir Holden 2013 ; Arpin et al. 2025) pour comprendre comment Ecobordure répond, ou pourrait mieux répondre, aux besoins d’une diversité d’acteurs, engagés dans l’accompagnement de la transition agroécologique. Les activités attendues dans le cadre du stage sont les suivantes : Prendre connaissance de l’ensemble de la documentation existante sur Ecobordure ; réaliser une bibliographie sur les cadres d’analyses permettant de qualifier l’usage d’indicateurs en situation d’action. Recenser les partenaires académiques, les professionnels du développement et de la formation agricole utilisateurs actuels et potentiels de l’outil Ecobordure (en mobilisant les listings de formation par exemple). Construire, mener et analyser des entretiens semi‑directifs auprès de ces acteurs pour recenser et qualifier l’usage de l’outil Ecobordure et son contexte. Repérer les besoins des différents acteurs, engagés dans l’accompagnement de la transition agroécologique. Faire des propositions en vue de faciliter le déploiement d’Ecobordure à l’échelle France entière. Références Bibliographiques Arpin I., Urek M., Therville C., Paillet Y. (2025) Comprendre la fabrique de l’utilisabilité des indicateurs de biodiversité. Le cas des dendromicrohabitats. Naturae 2025 (8): 105‑117. https://doi.org/10.5852/naturae2025a8 Cerf, M., Jeuffroy, M‑H., Prost, L., Meynard, J‑M., 2012. Participatory design of agricultural decision support tools : taking account of the use situations. Agronomy for Sustainable Development 32, 899–910. https://doi.org/10.1007/s13593-012-0091-z Holden M. (2013) Sustainability indicator systems within urban governance: usability analysis of sustainability indicator systems as boundary objects. Ecological Indicators 32 : 89‑96. https://doi.org/10.1016/j.ecolind.2013.03.007 Formation et compétences requises Licence / Master (Bac + 3/5) : En écologie ou spécialisation d’ingénieur agronome avec un intérêt marqué pour les sciences humaines et sociales (sciences politiques, sociologie). Licence / Master (Bac + 3/5) : En sciences humaines et sociales (sciences politiques, sociologie) avec un intérêt marqué pour l’agroécologie. Compétences requises Connaissance des enjeux de la transition agroécologique en particulier en lien avec la biodiversité. Connaissance des écosystèmes d’acteurs de l’agriculture et de l’environnement. Appétence pour l’interdisciplinarité entre sciences de la nature, et sciences humaines et sociales. Expérience souhaitée dans la conduite d’entretiens semi‑directifs. Intérêt aussi bien pour le travail de terrain (observations, relevés), que pour le travail d’enquêtes/entretiens. Capacité de synthèse et rédactionnelle. Autonomie, rigueur, et capacité à respecter les contraintes liées à la protection des données personnelles. Capacité de travailler en équipe et d’interagir de façon interdisciplinaires et inter‑métiers, bon contact avec une diversité d’acteur.trice.s et bonne capacité de communication. Votre qualité de vie à INRAE 2,5 jours de congés par mois de présence effective ; Un soutien à la parentalité : CESU garde d’enfants, prestations pour les loisirs ; Des dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ; Un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ; De prestations vacances et loisirs : chèque‑vacances, hébergements à tarif préférentiel ; D’activités sportives et culturelles ; D’une restauration collective. Modalités pour postuler J’envoie mon CV et ma lettre de motivation Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. #J-18808-Ljbffr