Chercheur chargé de mission en modélisation des flux de chaleur et d’eau dans les terrains à permafrost de haute montagne

Informations générales

Intitulé de l'offre : Chercheur chargé de mission en modélisation des flux de chaleur et d’eau dans les terrains à permafrost de haute montagne (H/F)
Référence : UMR5204-YVEPER0-003
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : LE BOURGET DU LAC
Date de publication : mercredi 5 juin 2024
Type de contrat : CDD Scientifique
Durée du contrat : 24 mois
Date d'embauche prévue : 1 septembre 2024
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : Entre 2 905,35 € et 4 533,08 € selon l'expérience
Niveau d'études souhaité : Niveau 8 - (Doctorat)
Expérience souhaitée : 1 à 4 années
Section(s) CN : Interactions, particules, noyaux du laboratoire au cosmos

Missions

Poste de chercheur en modélisation des transferts de chaleur et d’eau dans les terrains à permafrost de haute montagne dans le cadre du plan d’action sur les risques d’origine glaciaire et périglaciaire piloté par le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires via la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR). Le plan d’action vise à améliorer la connaissance fondamentale dans le but ultime de développer des solutions opérationnelles pour la gestion des risques. L’objectif du projet est donc d’améliorer la connaissance fondamentale sur les processus de dégradation du permafrost, et notamment ceux liés aux transferts d’eau et à la variabilité de la teneur en glace de ces terrains alpins à des fins opérationnelles. Le but ultime est de pouvoir identifier les paramètres clés à analyser dans le cadre d’un diagnostic de terrain à permafrost afin d’anticiper les vitesses de dégradation, et notamment de mieux définir le rôle des caractéristiques de la fracturation des terrain rocheux (orientation, densité, pendage, connectivité du réseau de fracture). Le but ultime de ce projet est pouvoir alimenter des projets en géomécanique afin de mieux comprendre les processus de déstabilisation des versants à permafrost.
Le plan d’action implique plusieurs laboratoires de recherche (IGE, ISTerre, Météo France, INRAE et EDYTEM) qui se réunissent deux à trois fois par an avec la DGPR et le RTM de l’ONF (service Restauration des Terrains de Montagne de l’Office National des Forêts) pour faire état de l’avancée des travaux. La personne recrutée pourra être sollicitée ponctuellement pour des applications spécifiques de son travail dans le cadre de la collaboration avec le RTM et devra assurer la collaboration avec ce service.
Le travail s’accomplira sous la supervision de Florence Magnin et Jean-Yves Josnin (EDYTEM). Le travail s’articulera avec un autre contrat de modélisation du bilan d’énergie et du bilan hydrologique des versants alpins à permafrost.

Activités

Le travail consistera principalement en la mise en place de modèles selon différentes configuration théoriques et réelles, à différentes échelles spatiales et temporelles. Une première étape consistera à définir les approches plus adaptées pour coupler les processus thermiques et hydrologiques dans les terrains rocheux de haute montagne (effet important de la topographie) avec l’utilisation d’un programme commercial (Feflow, DHI-WASY) : géométrie du modèle, intégration des fractures, résolution spatiale et temporelle des données de forçage, etc.
Les données de forçage devront être crées à partir de modèles (lien avec le projet sur la modélisation du bilan d’énergie et bilan hydrologique) ou de mesures extrapolées à partir de relations statistiques avec les variables atmosphériques (température de l’air, précipitations…).
Des données de température mesurées en proche surface de nombreux sites des Alpes françaises seront ainsi disponibles. Par ailleurs, des données de tomographie de résistivité électrique seront aussi disponibles pour évaluer les modèles. D’autres données pourront être acquises dans le cadre du contrat selon les compétences et motivation de la personne recrutée.
Idéalement, les sorties des modèles pourront être utilisées pour des applications en modélisation mécanique (lien avec la déstabilisation des versants alpins).
Ainsi, le projet fera appel à des compétences en modélisation numérique, hydrogéologique, science du permafrost, géologie et géomécanique. Les résultats devront être publiés dans des revues scientifiques, présentés lors de conférences, et devront être rédigés sous forme de rapport et de recommandations à destination des acteurs du territoire.
La personne recrutée sera amenée à proposer des sujets de stage et à encadrer des stagiaires de Master travaillant sur ce projet tout au long de son contrat.

Compétences

La personne recrutée devra idéalement être familière de la modélisation numérique. Une expérience avec le programme Feflow sera un avantage. Une bonne connaissance dans une ou plusieurs disciplines associées au projet est vivement souhaitée (géologie, hydrogéologie, sciences de la cryosphère, physique de l’environnement, géophysique et notamment géoélectrique, .
Au-delà des aspects techniques, la personne recrutée devra faire preuve d’une capacité à travailler en autonomie et en groupe, à communiquer ses résultats de manière informelle mais aussi formelle au travers de la rédaction d’articles, de comptes rendus, et à l’oral. Elle devra faire preuve d’une volonté à collaborer avec d’autres personnes travaillant sur ce projet ou pour d’autres projets similaires pilotés au laboratoire EDYTEM.
Une capacité à travailler en autonomie dans des terrains de haute montagne sera un avantage. La maitrise du français (orale et écrite) n’est pas obligatoire mais est vivement souhaitée. La maîtrise de l’anglais (orale et écrite) est nécessaire. Les lettres de recommandation d’anciens superviseurs seraient bienvenues.
The person recruited should ideally be familiar with numerical modeling. Experience with the Feflow program would be an advantage. A good knowledge of one or more disciplines associated with the project is highly desirable (geology, hydrogeology, cryospheric sciences, environmental physics, geophysics and geoelectrics in particular, .

Contexte de travail

Les recherches seront menées au laboratoire EDYTEM, une Unité Mixte de Recherche CNRS/Université Savoie Mont Blanc pluridisciplinaire (géologie, géographie, archéologie, sédimentologie) mais dont le trait commun à la majorité des recherches est la montagne. L’équipe de rattachement comprend une quinzaine de chercheurs, un ingénieur d’étude, une quinzaine de doctorants et 5 postdoctorants, principalement en géologie, géophysique et géographie physique.
La personne recrutée sera amenée à travailler avec d’autres personnes impliquées dans le projet et avec d’autres personnes du laboratoire travaillant sur des thématiques similaires (partage de connaissance, support méthodologique, . Elle devra assurer la communication de ses résultats auprès des financeurs et personnels impliqués au-delà du laboratoire dès que nécessaire. Les moyens nécessaires à la mise en œuvre du travail seront discutés lors de la mise en place du contrat (choix de l’ordinateur, accès aux serveurs et calculateurs, .

Contraintes et risques

Le travail pourra éventuellement impliquer de longues journées de terrain en haute montagne qui nécessitent une bonne condition physique et une solide expérience. Les risques sont ceux associés à la haute montagne (au dessus de 3000 m).